Napoléon disait que « La femme est la propriété de l'homme comme l'arbre à fruits est celle du jardinier ». Heureusement les temps changent et c’est tant mieux, même si le chemin est encore parfois bien long pour bon nombre de femmes de par le monde !
La journée internationale des droits des femmes a été officialisée par les Nations Unies en 1977, invitant chaque pays à célébrer une journée pour les droits des femmes. L’origine de cette journée s’ancre bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
En France c'est l'ordonnance du 26 Avril 1944, qui accordera le droit de vote aux Françaises, qu'elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945 pour les élections municipales. Un siècle de retard sur les hommes qui votent en France depuis 1848. Le droit de se faire élire pour les femmes n'était pas encore entré dans les mœurs et donc surtout théorique et symbolique. Le chemin était encore long et il l'est toujours, encore aujourd'hui, même si des caps ont été franchis.
Le Gouvernement socialiste de Pierre Mauroy en 1982 instaure le caractère officiel de la célébration de la journée de la femme le 8 mars et en fait une célébration pour les droits des femmes. Cette première célébration de la Journée des Femmes se veut forte : discours de François Mitterrand alors Président de la République, exposition 60 femmes qui ont marqué l’histoire du féminisme, états généraux contre la misogynie à La Sorbonne, manifestation du MLF, etc.
Dans les années 80, Yvette Roudy, alors ministre socialiste des Droits de la femme, écrivait :
« J’aimerais, cela est vrai, qu’il n’y ait pas de 8 mars, de journée internationale des femmes. Cela signifierait qu’il n’y a plus de discrimination et donc plus de luttes, plus de revendications, parce que les comportements sont devenus égalitaires et que tous les citoyens peuvent exercer la plénitude de leurs droits (...) C’est encore un rêve. »
Et le chemin continue ... Passant par le combat remarquable de Simone Weil dans les année 70 ou plus près de nous par l'action quotidienne de l'association des Femmes Solidaires que nous connaissons bien sur le Bassin d'Arcachon.
Le 6 juin 2000 une loi est votée pour assurer la parité au sein des milieux politiques. Désormais, l'accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives devra concerner autant d'hommes que de femmes.
La loi s'applique aux élections municipales, seulement si les communes concernées possèdent plus de 3 500 habitants. Elle prend également effet sur les élections régionales, sénatoriales (selon une proportionnalité), et européennes. Quant aux élections législatives, les partis politiques sont obligés de respecter cette loi lors de la présentation des listes électorales, sous peine d'être financièrement pénalisés. En 1995, un Observatoire de la parité avait été créé afin d'étudier les inégalités entre hommes et femmes dans les domaines politique, économique et social.
Longtemps exclues de la sphère politique, les femmes ont fini par obtenir la pleine reconnaissance de leur citoyenneté.
Si elles se mobilisent plus que les hommes pour aller voter, les femmes en politique sont avant tout une catégorie qui émerge et sur laquelle il faut compter dans le paysage politique :
13,1 % de Conseillères générales
13,9 % de Maires
18,5 % de Députées
21,8 % de Sénatrices
Et si 47 % de femmes siègent dans les conseils régionaux, seules 2 en sont présidentes
Comment s'engagent-elles ? Comment vivent-elles leur engagement qu'il soit politique, économique ou tout simplement celui du quotidien ?
Je vous propose de venir leur poser la question, le 8 mars à partir de 18h30 au Troquet, 173 boulevard de la Plage à Arcachon : Pourquoi et comment les femmes s'engagent ?
Ce café débat sera l'occasion d'échanger avec Anne-Marie Keiser, Vice-Présidente du Conseil Général de la Gironde, Aline Faure Lalande, Conseillère municipale d'Arcachon, Marie-Christine Darmian-Gautron, Secrétaire Fédérale du Parti Socialiste déléguée à la Laïcité et à la Citoyenneté, Présidentedu Club "Aux pensées Citoyen", mais aussi Béatrice qui attend son 4e enfant et Marie, Chef d’entreprise …
À vous toutes, connues ou inconnues,
À toutes les femmes militantes à la section d’Arcachon, à toutes celles qui ont envie de nous rejoindre,
À toutes mes copines candidates,
À Jeanne, Paulette, Françoise, Aline, Maryse, Florence, Marie, Céline, Isabelle, Sylvianne et à Hong qui m’a fait découvrir qu’en Chine depuis des décennies les femmes sont les reines d’un jour début mars,
Je vous souhaite une merveilleuse journée du 8 mars ! Vigilance encore et toujours, la voie est tracée qu'elle soit encore plus belle pour chacun d'entre nous, car au travers de la Journée Internationale des droits des femmes c'est aussi à l'humanité toute entière que l'on s'adresse.