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Ils ont dit "NI -NI".....

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Je ne sais pas pour vous, mais la confusion qui règne dans la majorité présidentielle au lendemain du premier tour des élections cantonales me semble bien inquiétante.

Rappelez vous dimanche soir FR3 Aquitaine, le nouveau Conseiller Général d’Arcachon, Yves Foulon, face à la nette progression du Front national et à la concurrence directe qu'il exerce désormais sur l'électorat de droite, n’a pas appelé à un front républicain …

Depuis on aura tout entendu ou presque sur l'attitude à adopter dans les quelques  200 cantons où le second tour se jouera entre la gauche et le FN. Fixée depuis plusieurs jours par le chef de l'Etat lui-même, la consigne semblait claire : "Ni FN ni front républicain." Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, l'a confirmé en récusant toute perspective de "front républicain" avec la gauche pour faire barrage au FN et en laissant les électeurs "libres de leur choix », il a la mémoire courte : 2002 c’est pourtant pas si loin, non ?

A peine énoncée, pourtant, cette position a été contestée de tous côtés, des ex ministres  ont clairement indiqué que "pas une voix" ne doit aller au Front national, quitte à voter socialiste au second tour, moi j’appelle ça une sagesse républicaine.

En revanche, le porte parole de l’Elysée a suggéré l’abstention. Finalement, le premier ministre lui-même a fait entendre sa différence. François Fillon a appelé les électeurs UMP à "voter contre le Front national" : ce qui contredit la liberté de vote laissée par M. Copé, et désavoue notre nouvel élu cantonal, qui avait eu, rappelez- vous la visite-soutien de François Fillon lors de la dernière législative, ça lui avait pas porté chance !!

 Le "ni FN ni PS" prôné par MM. Sarkozy et Copé constitue une faute politique et tactique à quelques mois des présidentielles, et des législatives.

L’embarras de beaucoup, à droite, en témoigne. La cacophonie de ces derniers jours n'est guère de nature à remobiliser les électeurs de droite qui ont boudé soit les urnes, soit les candidats de la majorité présidentielle, sans étiquette (perdue durant les dernières soldes) . Cet affolement perceptible ne peut que réjouir la présidente du FN, elle s’en est amusée hier soir sur Canal, elle me fait froid dans le dos.

Mais quelle faute politique et idéologique de notre conseiller général nouvellement élu : Il se situe sur le terrain choisi par le FN et lui donne raison.

Etre prêt à toutes les ambiguïtés pour ne pas désespérer les électeurs tentés par le vote d'extrême droite, c'est admettre que l'on a échoué à les convaincre par la politique conduite depuis plusieurs années

Récuser tout soutien à un candidat du PS pour ne pas prêter le flanc à l'accusation de "connivence", c'est reconnaître l'efficacité du réquisitoire démagogique martelé par Marine Le Pen contre l'"UMPS". Et céder à l'intimidation.

Je garde précieusement l’enregistrement de l’émission de FR3 de dimanche dernier, au cas où notre nouvel élu aurait quelques trous de mémoire …

Bonne semaine à tous,

Marlène

 

 

 

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