Cette semaine mon « dép’mer », appelé aussi « joueur de flute » s’est pris pour un ténor à l’assemblée nationale.
Le Député Maire de… l’une des villes la plus avancée en âge (12 084 habitants, 10 328 inscrits en comptant les enterrés et les déménagés), fut investi d’une mission pour l’éducation nationale, ne souriez pas.
Flanqué d’une cravate digne des rugbymen portant le bouclier de Brennus, la carrure en moins, le QI au même niveau, Il a tenté de jeter un pavé dans la mare du ministre. En matière de gestion des mini-mares, il a un certain talent, puisque Monsieur le Maire de, adepte du chamanisme, fait disparaitre les inondations des sous sols et les voitures noyées en quelques « flaques résorbées ».
Donc, l’édile de la cité des grues s’est senti devenir grand ; illusion momentanée d’être perché sur le marchepied de son carrosse, il a toisé, Vincent, agrégé de philosophie.
Présent dans l’hémicycle, absent des radars arcachonnais, il pensait que le royaume du Palais Bourdon lui était acquis. A ses côtes, ses copains de classe hochaient la tête, tel Simba, le chien qui hoche la tête sur la malle arrière des voitures.
Autant à l’aise avec sa page d’écriture que je le suis avec un marteau et une enclume (…), l’élu avait du répéter vingt fois le texte avec son assistante avant d’entrer en scène : le voir se débattre avec les mots, ne laissait aucun doute sur la souffrance qu’il endurait ! C’est un peu comme si nous demandions à Franck Ribery de lire Shakespeare, réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires : ça s’appelle la dissonance cognitive, gros mot pour un petit écolier avide de chocolat, je le reconnais !
Après avoir récité le texte appris dans l’antichambre du Palais, Yvon VIII, Tzar des Passes, s’est assis sur son auguste postérieur ; la mine déconfite, le visage luisant, il attendit. Membre de la commission défense de l’assemblée, il ne vit pas arriver le boulet de canon qui allait s’abattre sur lui !
Renvoyez au rang de « joueur de castagnettes », le dépité n’a pas bronché, comment aurait-il pu ? Aucune des phrases sorties de sa bouche n’avait traversé ses neurones. L’histoire ne nous dit pas s’il a compris la réponse assénée par le Ministre ; mais faute d’avoir déchiffré la question qu’il avait posée, il mérita son surnom de « dépité ».
Il faut dire que dans son quartier, le Moulleau appelé aussi petit Passy arcachonnais, son voisin le plus proche est Xavier Darcos ; souvenez-vous de ce ministre de l’éducation, incapable de faire une opération élémentaire en direct live à la télé. J’imagine les longues soirées d’hiver entre voisins :
- «dis, Alain de Bordeaux m’a dit de consulter un gars qui s’appelle Le Bescherelle pour mes discours, tu le connais ? »
- « non pas encore, mais invite le à l’apéro … »
- « ah oui, bonne idée, et tu as entendu parler d’Aurore Boréale ? »
- « bah non, pourquoi » ?
- « il parait que je devrais aller la voir pour éclairer mon bureau, je vais l’inviter avec Le Bescherelle.. »
Grandiose !
Pas étonnant non plus que le choix de Jacob, appelé aussi « Dingo » se soit porté sur le prénom débutant par un Y comme fer de lance-pierres contre les rythmes scolaires. Aurait-il confondu génération Y et lettre de l’alphabet ? Il n’y a qu’un pas, que je sôte bien lestement, en lisant « le pari du bon sens, un agriculteur en politique » écrit par ….Christian Jacob, ça ne s’invente pas !
Allez, je vous salue, mais de la main gauche, avec un petit cadeau
« Les gens qui ont peu d'affaires sont de très grands parleurs: moins on pense, plus on parle »…
Montesquieu Charles de Secondat, baron de (1689-1755) (pour mon Dépité, petit décodage : Montesquieu Charles, n’est pas le prénom, il faut remettre les mots dans le bon « sens »)
Lili