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Parlons Vrai n° 3 : La COBARTEC m'interroge

MG 7336 bis seulLe Collectif du Bassin d'Arcachon pour un Réseau de Transports En Commun, association affiliée à la FNAUT basée au Teich a pour habitude au moment des élections de poser des questions aux candidats sur ses préoccupations. C'est ce qu'elle a fait auprès de moi et en toute transparence voici les réponses que je viens de lui transmettre. 

 

COBARTEC :

 Lors de la consultation publique de la population par le Pays Bassin d’Arcachon – Val de l’Eyre, le besoin de transports collectifs s’est révélé constituer la première priorité pour les deux décennies à venir.

Quelles sont vos propositions ?

Je dois tout d’abord saluer l’existence du réseau BAÏA qui a été l’un des premiers grands chantiers de François Deluga lorsqu’il a créé la COBAS en 2001. D’évidence une agglomération comme le Sud Bassin ne pouvait se concevoir sans un système de transport collectif, de même à l'échelle du Pays il faut offrir l’intermodalité des systèmes de transport (train, vélo, bus).

La question du vélo n’est à mon sens pas assez développée. Aujourd’hui que le Vélib s’est développé dans toutes les grandes agglomérations, il me semble que l’agglomération du Bassin d’Arcachon est désormais dimensionnée pour développer ce service à grande échelle. De même, le véhicule comme mode de déplacement urbain doit faire partie des réflexions. Proche de nous, la Rochelle a été précurseur. Nous pouvons nous inspirer de cette expérience à Arcachon. 

Il faut enfin travailler à un meilleur rabattement et à une meilleure organisation du rabattement vers les gares et les Ter. Nous avons la chance de voir nos centres villes traversés par une ligne de chemin de fer sur laquelle les trains sont cadencés avec un système billet unique. Il y a à mon sens matière à faire progresser le nombre d’usagers.

 

Le programme départemental proposé par le parti Socialiste et la majorité du Président Madrelle est claire en matière de Transport :

- nous voulons un plan de déplacements favorisant les mobilités douces, la combinaison des transports en commun, le co-voiturage.

- nous voulons des bus TransGironde à haute qualité de service : énergie propre, service wifi, etc.

Nous proposons la mise en place d'un tarif réduit et unique de 2,5 euros sur  TransGironde quelle que soit la distance parcourue et pour les jeunes titulaires d'une carte de transport scolaire la gratuité sur les lignes TransGironde.

 

Je me battrai pour qu'un transport collectif se développe sur tous le pays Bassin d'Arcachon Val de Leyre. L'étude est d'ailleurs en en cours avec le schéma de transport du Pays.

 

COBARTEC :

Les usagers de la ligne BORDEAUX-ARCACHON, première  au niveau aquitain par sa fréquentation, sont particulièrement insatisfaits tant de la desserte des TER que de la suppression du seul TGV du lundi au jeudi.

Quelle est votre réaction ? 

Je suis uneusagée assidue de la ligne Arcachon Bordeaux depuis de nombreuses années. Je l'utilise pour mes déplacements professionnels et locaux quasiment au quotidien. Je remarque que la ligne Bordeaux-Arcachon a connu de sensibles améliorations et de lourds investissements depuis ces 5 dernières années :

Régénération de la voie, amélioration du système de signalisation, mise en circulation de matériel neuf et moderne, rénovation des gares dont l’inauguration cet été de la gare de La Hume, mise en place du cadencement, arrivée du TGV jusqu'à Arcachon

Tout ceci est le résultat des efforts constants des autorités organisatrices de transports qui cherchent à répondre aux besoins croissants des usagers. Il me semble donc pouvoir modérer ce sentiment car objectivement la desserte s’est sensiblement améliorée.

 

En revanche, il me semble que ceux-ci paient les choix économiques qu’impliquent les stratégies développées par RFF et la SNCF. En réalisant les travaux de jour plutôt que de nuit, c’est plus de gêne pour les voyageurs car la substitution par bus, si elle a le mérite d’exister, ne sera jamais aussi rapide et n’apportera pas la même qualité de transport. Moins de moyens pour la maintenance, ou moins de personnel de remplacement, et ce sont encore des trains en moins qui détériorent la qualité de service.

C’est contre cela qu’il faut se battre et exiger le maintien de la qualité de nos services publics que la politique de la SNCF et RFF met à mal. 

 

COBARTEC :

Depuis des années le COBARTEC défend le projet d’un tram-train électrique structurant les transports du territoire. Il est soutenu par certains élus, partis politiques et associations.

Vous engagez-vous à faire inscrire son étude dans le SCOT 2012/2030 ?

Je crois comprendre qu’il s’agit d’une liaison pour le nord bassin qui a peine à trouver ses modes de transport collectif. Dans cette zone comme sur tout le Bassin d'Arcachon et même le Val de Leyre, la mobilité se développe fortement et cela a été pris en compte entre autre par le Conseil général

Systématiquement l'amélioration des temps de parcours TransGironde (liaison par l'autoroute sur la ligne 505 Bordeaux/Belin-Béliet) et les interconnexions (échanges à Lège ou en gare de Biganos ) ont été recherchées. Au total ce sont 13 allers-retours supplémentaires en hiver et 1,5 en été pour une production en charge de plus 40 % qui est mis en place.


Par ailleurs, je défends l’idée d’un transport, pourquoi pas électrique, en site propre reliant le nord bassin et la gare de Biganos Facture à partir de laquelle le territoire est relié à Bordeaux, Paris -Toulouse et l’Espagne. Il est également essentiel que les Ter puissent dans l’avenir avoir une plus grande fréquence et une meilleure régularité et se connecter avec le réseau des bus du Conseil général.

Ce sont par nos efforts collectifs sur l’ensemble des territoires que nous arriverons à développer une inter-modalité propre à offrir des alternatives crédibles à la voiture.

 

La hausse du prix des carburants nous rappelle la nécessité d’un volontarisme politique dans ce domaine, et le SCOT est l’occasion idéale de le démontrer.

Il doit intégrer la mise en œuvre d'un transport collectif sur tout le territoire particulièrement pour le Nord Bassin et le Val de Leyre. Dans le domaine des transports comme du logement, matières par ailleurs étroitement liées entre elles, nous pouvons agir. 

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